Synthèse :
Les vêtements et la mise en scène placent fermement la prise de vue entre 1909 et 1913, avant la rupture vestimentaire de la Première Guerre mondiale. La jeune femme pourrait être Augustine Besacier (née 1893) : elle aurait alors 19-20 ans, âge idéal pour un portrait de fiançailles. Les parents (probablement François Besacier et son épouse) portent encore la mode « Belle-Époque » assombrie que l’on conserve volontiers à la campagne.

Le décor de studio – pilastre peint, tenture frangée, fauteuil tourné-bois clair – se retrouve dans plusieurs clichés sortis du même grenier ; il est cohérent avec un photographe roannais ou couramenois qui se déplaçait dans le canton de Charlieu / Néronde. L’inscription sur d’autres cartons (René Lauxerois, Cours) confirme un atelier actif dès 1908.

Pistes de vérification :

• Comparer les visages aux portraits plus tardifs d’Augustine Accary (photos datées 1920-1930) : le regard, la forme du nez et la ligne de cheveux sont souvent très constants.
• Consulter les registres paroissiaux d’Arcinges : confirmations et communions solennelles 1910-1913 – les familles commandaient parfois une photo à cette occasion.
• Indexer les négatifs ou cartons ayant la même chaise blanche : ils proviennent vraisemblablement d’une même session de prises en 1912 environ.

En l’état, cette image représente donc avec une bonne probabilité le couple Besacier et leur fille Augustine juste avant son mariage, ce qui expliquerait sa conservation particulière dans ses effets personnels.