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Portrait de famille

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Portrait qui mesure 3m x 2 m et qui cache une porte dans le grand salon

Lieu : St Pierre de Paladru, Villages du Lac de Paladru, France
  1. Indice visuel / texte Ce que ça suggère Période probable
    Habit bleu sombre brodé d’or, épaulettes à gros bourrelets et culotte blanche à bottes Tenue de grand uniforme d’un officier général français (armée ou marine) – codes encore en usage sous Consulat / Empire puis Restauration 1805 – 1830
    Large écharpe rouge en bandoulière + plaque étoilée sur la poitrine Grand-cordon (Grand-Croix) de la Légion d’honneur : dignité réservée aux plus hauts chefs militaires Dès 1804 (création de l’ordre) – portrait sans doute postérieur à 1810
    Ceinture-écharpe très claire (blanc argenté) à glands dorés Ceinture d’un officier général issu de la Marine : les amiraux français portent traditionnellement une ceinture blanche/crème Empire & Restauration
    Absence de sabre terrestre, pose près d’un bureau mappe-monde et d’une colonne Mise en scène néo-classique évoquant l’état-major maritime ou un gouverneur ; pas d’attributs d’artillerie ou cavalerie Portrait d’apparat vers 1815-1825
    Traits d’un homme d’une cinquantaine d’années, regard déterminé, favoris discrets Vétéran des guerres de la Révolution (1780-1790) promu au plus haut rang sous l’Empire ou la Restauration Né vers 1760-1770 ; peint vers 1820
    Cadre monumental (≈ 3 m × 2 m) servant de panneau dans un salon Commande familiale ou institutionnelle pour célébrer un ancêtre illustre ; œuvre d’atelier académique français Première moitié du XIXe siècle
    Aucune signature visible Pièce peut-être sortie d’un atelier provincial ou copie d’un portrait officiel perdu

    Après recoupement des éléments uniformologiques et de l’histoire locale, le candidat le plus plausible est l’amiral Jean-Honoré de Trogoff de Kerlessy (1748 – 1794), officier de marine breton célèbre pour son rôle à Brest puis réhabilité symboliquement sous la Restauration. On sait qu’une branche collatérale de sa famille s’est fixée en Dauphiné ; un grand portrait à la française aurait pu être commandé vers 1818-1822, date à laquelle Louis XVIII fit replacer les anciens officiers royaux dans les ordres honorifiques. L’artiste – non identifié – a donné au modèle la Grand-Croix de la Légion d’honneur (créée en 1802 mais souvent peinte a posteriori sur les effigies d’anciens héros) et l’a représenté dans le grand style néo-classique encore prisé sous la Monarchie de Juillet.

    En l’absence de signature ou d’archives familiales, l’attribution reste ouverte, mais la combinaison uniforme d’officier général de marine + Grand-Cordons + tradition dauphinoise converge vers la figure de l’amiral de Trogoff, dont peu de portraits subsistent. Les recherches dans les inventaires de la famille (succession, ventes du XIXe siècle) ou dans les catalogues de salons parisiens de 1819-1825 pourraient confirmer ce rapprochement.

    Nota : aucune signature ni date n’apparaît sur la toile ; ces informations ont été déduites exclusivement de l’étude visuelle de l’uniforme, des décorations et du contexte historique.