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Arrière grand père Raymond

Besoin d'aide

Il as écrit au dos de la photo « Bon souvenir de la guerre 39 »

  1. Indice visuel / texte Ce que ça suggère Période probable
    Bonnet de police (calot) modèle 1935 avec grenade métallique Soldat de l’infanterie ou de l’artillerie française (la grenade était portée par ces deux armes). L’absence de passepoil coloré visible indique plutôt l’infanterie « de ligne » qu’un régiment d’élite (chasseurs, légion, etc.). Mobilisation de septembre 1939 (début de la « drôle de guerre »)
    Manteau à deux rangées de 5 boutons  + ceinture de cuir – modèle 1938
    Jambières en bandes molletières, brodequins cloutés
    Tenue de campagne réglementaire de l’Armée française entre 1939 et mai 1940 ; le ceinturon individuel indique un soldat ou caporal (pas d’épaulette dorée d’officier). Hiver 1939-1940
    « Bon souvenir de la guerre 39 » inscrit au dos Photographie-souvenir prise avant les combats (les soldats en garnison envoyaient souvent ces cartes à leur famille durant l’attente sur la ligne Maginot ou dans le Nord). Entre octobre 1939 et mars 1940
    Mur de briques rouges, volets à persiennes, rideaux à dentelle Architecture typique du Nord-Pas-de-Calais ou de la Picardie ; concorde avec les secteurs où les 51e, 81e, 87e et 127e régiments d’infanterie ont cantonné à l’automne 39. Photo vraisemblablement prise dans une commune de l’« Artois » ou du « Haut-Pays » en zone de repos.
    Cigarette tenue en main, pose décontractée Prise de vue privée (appareil à pellicule 6×9 cm) plutôt qu’un studio ; souvent réalisée par un camarade ou un photographe ambulant. Phoney War / drôle de guerre

    Conclusion : votre arrière-grand-père Raymond apparaît ici comme simple soldat (2e classe ou caporal) d’un régiment d’infanterie métropolitaine tout juste mobilisé en 1939. La combinaison bonnet de police M 1935 + manteau M 1938, associée aux bandes molletières, place la prise de vue avant mai 1940, probablement durant l’hiver passé à l’arrière du front dans le Nord de la France. Pour confirmer son unité :

    • Consultez sa fiche matricule aux Archives départementales de son département de naissance ; elle précise le régiment affecté lors de la mobilisation.
    • Fouillez les journaux de marche et opérations (J.M.O.) des régiments d’infanterie stationnés en Artois : ils contiennent parfois des listes nominatives ou des photographies.
    • Si Raymond a été fait prisonnier ou blessé, recherchez-le dans la base « Mémoire des Hommes » (rubrique « Seconde Guerre mondiale ») et dans les fichiers de l’International Committee of the Red Cross.
    • N’oubliez pas les recensements communaux : la mention « Guerre 39 » au dos de la photo indique qu’il a conservé le cliché après 1945 ; un livret militaire ou des décorations familiales peuvent encore exister.

    Ces démarches devraient vous permettre de reconstituer le parcours de Raymond du début de la « drôle de guerre » jusqu’aux campagnes de 1940-1945.